SNUipp-FSU Espagne

SNUipp-FSU Espagne

En grève en Espagne ce 19 octobre

Après une journée de grèves le 12 octobre sans précédent, les manifestations en France, ont été au même niveau que celles du samedi 2 octobre : dans la rue défilent salariés du public, du privé, familles, retraités, jeunes contre une réforme foncièrement injuste. Plus de 68% de l’opinion publique est hostile à ce projet de réforme.

C’est le cœur même en effet de la réforme qui est contestée. Car l’abandon des 60 ans ne garantit pas à terme le financement du système de retraite par répartition. Il pénaliserait tous les salariés et aggraverait le chômage notamment des jeunes. Par ailleurs cette mesure est contradictoire avec le sens de l’histoire sociale. Elle prend le risque de remettre en cause la tendance à l’allongement de l’espérance de vie. Enfin, elle met à contribution financièrement les salariés cinq fois plus que le capital.

Face à un mouvement qui ne faiblit pas, face à une amplification et diversification de la contestation (transports, raffineries, dockers, entrée dans le mouvement des routiers à partir de ce lundi, appel de certaines sections départementales du SNUipp à la reconduction immédiate depuis le 12) le gouvernement ignore l’opinion, les solides arguments qu’on lui oppose, joue les impassibles et traite les trois millions et demi de manifestants d’imbéciles. Le Sarkozysme social, c’est l’absence de dialogue social, comme nous le subissons bien trop souvent dans nos établissements français à l’étranger. Le gouvernement veut maintenir un projet foncièrement injuste, avec la bénédiction des cercles financiers, tout en nous faisant croire que c’est là le seul choix possible. Le gouvernement nous ment, le gouvernement nous trompe.

Le gouvernement doit retirer son projet et prendre le temps nécessaire du débat de société qui n’a pas eu lieu. Il doit ouvrir de réelles négociations afin d’entendre nos propositions en terme d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’étude...

Il est encore possible de construire une réforme juste, solidaire et efficace à terme. Une réforme qui assure le système de retraite par répartition à l’ensemble des générations.

En Espagne, la journée du 12 octobre, fête nationale, nous a écarté de fait du mouvement. Il est temps de se réengager et de prouver par une forte action de grève ce mardi 19 octobre que nous ne faisons pas partie des privilégiés et allons être en tant que fonctionnaires publics, cruellement touchés tout autant que nos collègues restés en France si le projet est voté en l’état. Notre grève compte.
Elle remonte en direction des Affaires Etrangères par le biais des chiffres transmis par l’Agence, elle remonte grâce aux Sénateurs des Français à l’Etranger, elle remonte aussi vers la France grâce aux échos de certaines Associations des Français à l’Etranger : l’UFE, proche dans ses conceptions de la gestion des personnes et de l’argent des modes de faire présidentiels, s’indigne dans ses courriers et c’est tant mieux !

Dès ce lundi, il faut se réunir dans nos établissements afin de faire du mardi 19 octobre en Espagne une vraie journée d’action contre la politique du MÉPRIS sur le point des retraites et en profiter dans nos textes de motion pour souligner que nos organismes de tutelle, l’Agence et le MAE sont d’excellents petits soldats et pratiquent depuis trois ans en Espagne cette même politique souhaitée par le président aux belles montres : des effectifs qui montent, des locaux provisoires ou vétustes, et toujours rien sur les indemnités durant les congés maladie, toujours rien sur la perte du Supplément Familial de Traitement, toujours rien de conséquent sur l’ISVL, et des frais de première inscription toujours à la charge des familles…



17/10/2010
0 Poster un commentaire