SNUipp-FSU Espagne

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Trois Barcelonais à Port Leucate, pour l'université d'automne du SNUipp

Pour la douzième année, le SNUipp organisait son Université d'automne.

Trois "Barcelonais de chez nous" y étaient.

Impressionnés, ils donnent leurs impressions.

 

C’est l’un des aspects pratiques de vivre et travailler à Barcelone : on quitte l’école un vendredi après la classe, et deux petites heures et demi d’autoroute plus tard, on est arrivé. On est à Port Leucate, une quarantaine de kilomètres au nord de Perpignan, la porte à côté.

Port Leucate, petite ville de bout de presqu’île exposée aux quatre vents, c’est là qu’a lieu l’Université d’automne du SNUipp, la 12ème cette année, du 26 au 28 octobre.

Ce sont trois jours et soirées de conférences souvent passionnantes et toujours de haut niveau, de rencontres et d’échanges, de sourires complices et de retrouvailles, de questionnements positifs.

L’organisation logistique ( hébergement, repas, pauses-café, gestion du temps) y est remarquable, comme l’est le choix des conférenciers et de leurs propos. Et l’on se prend à penser que l’Université d’automne du SNUipp devrait être un passage obligé pour tous nos collègues, et aussi pour nos directeurs, nos inspecteurs, nos supérieurs hiérarchiques. Car il s’agit bien, ayant fait un pas de côté, de penser et de vivre notre métier autrement. En plus large. Impression sans doute accentuée par le vent tonifiant qui soufflait à Port Leucate : l’air du grand large.

Cette 12ème Université d’automne a été marquée par une intense séquence émotion : plusieurs piliers des Editions Rue du Monde ( Alain Serres, Zaü, Pef- le père de Motordu- , d’autres encore), nous ont ébloui de leur intelligence créative et communicative. De ces régals dont on se pourlèche encore les babines plusieurs semaines plus tard.

 

Parmi les 332 participants, nous étions 3 Barcelonais-es syndiqué-e-s au Hors de France. Nous reprenons la route du sud grandis, nourris, nos garde-manger tout remplis d’idées à transmettre.

Nous faisons part, hors contexte, de quelques propos entendus et soigneusement consignés, ci-dessous.
(Pour le contexte, rendez-vous l’an prochain pour la 13ème Université d’automne du SNuipp.)

 

 

Enfants de l’immigration, une chance pour l’école :

  • L’enfant bilingue développe plus d’empathie que la moyenne pour la différence et le handicap.

  • Sommes-nous des passeurs, de ceux qui donnent envie d’investir le monde de l’école tout en reconnaissant le savoir et la culture des parents ?

A propos de la laïcité :

  • Les fonctionnaires ont droit à 3 jours de congé annuel à l’occasion de fêtes religieuses. Et les athées, alors ?

Apprendre par analogie :

  • S’appuyer sur ce que l’on sait pour comprendre ce que l’on ne connaît pas.

  • Au lieu de décréter que les élèves doivent connaître, s’interroger sur le fait que les élèves sont capables de savoir ou pas.

  • Fabriquer des outils pédagogiques c’est le rôle des chercheurs, pas celui des enseignants.

Sur l’enseignement de l’histoire… :

  • Au cycle 3, les traces écrites sont trop longues.

  • Pourquoi Jeanne d’Arc a-t-elle amené le Dauphin par la peau des fesses se faire couronner à Reims ?

 

sur celui des sciences… :

  • L’universalité de la science peut se combiner avec le respect des cultures.

et sur l’enseignement des arts :

  • Le défi fait partie de l’enseignement de l’art et de la vie.

Alain Serres, Pef, la bande de Rue du Monde : « 

  • Nous menons un combat pour allumer des torches au fond des enfants afin qu’ils puissent éclairer leur chemin.

  • Il faut respecter les secrets des enfants.

  • Je porte la liberté. Les mots, c’est comme les mômes : ils ont besoin de récréation.

  • Il faut faire de nos enfants lecteurs des chercheurs.

  • C’est gentil, les ours, mais faut faire attention. »

Un message de J.P. Siméon ( Le Printemps des Poètes, en péril) :

  • « La poésie rend la complexité désirable. »

 

Et pour conclure :

  • À l’école il faut garder la fraîcheur de la curiosité.

  • Enseigner c’est espérer.

  • « Lire, c’est rendre visible ce qui est invisible. » Umberto Eco

 

Alain Borrat- Hélène Duval- Jeanne-Hélène Faucheux

SNUipp Lycée Français de Barcelone



22/11/2012
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